Émissions de gaz à effet de serre

Dans le cadre de la lutte contre les changements climatiques et compte tenu des objectifs européens et internationaux, la Wallonie a prévu de réduire ses émissions de gaz à effet de serre (GES) de 80 à 95 % en 2050 par rapport à 1990. En outre, elle s’est engagée à atteindre des objectifs intermédiaires en 2020 et 2030.

Émissions de polluants acidifiants

Certains polluants atmosphériques comme les oxydes de soufre (SOx), les oxydes d’azote (NOx) et l’ammoniac (NH3) peuvent se transformer en composés acides ou potentiellement acidifiants. Les retombées atmosphériques de substances acidifiantes, mieux connues sous le nom de "pluies acides", sont susceptibles de perturber le développement des végétaux, d’altérer la qualité des sols et des eaux de surface et de dégrader le patrimoine architectural.

Émissions de précurseurs d'ozone troposphérique

L’ozone troposphérique est un polluant nocif pour la santé et l'environnement. Il se forme dans l’air ambiant par temps chaud très ensoleillé via une série de réactions photochimiques complexes dans lesquelles interviennent des polluants précurseurs tels que des oxydes d’azote (NOx) et des composés organiques volatils (COV). Les émissions de ces précurseurs d'ozone dans l'atmosphère font l'objet d'un suivi afin de mieux les maîtriser.

Émissions de particules

Les particules en suspension dans l’air et les substances toxiques qu’elles véhiculent peuvent pénétrer plus ou moins profondément selon leur taille dans l'appareil respiratoire et induire des effets nocifs sur la santé. Ces particules sont générées par diverses activités humaines (chauffage domestique, production industrielle, transport…). Leurs émissions dans l’atmosphère doivent être maîtrisées afin de réduire l'exposition de la population.

Émissions de micropolluants

Les micropolluants présents dans l’air ambiant sont essentiellement des éléments traces métalliques (ETM) et des composés organiques persistants (p. ex. dioxines et furanes, hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP)). Vu leurs effets potentiellement toxiques sur la santé et les écosystèmes, leurs émissions atmosphériques doivent être réduites au maximum, dans le respect des protocoles d’accord conclus aux niveaux européen et international.

Destruction de la couche d'ozone

L’ozone présent dans la stratosphère (entre 15 et 50 km d’altitude) joue un rôle essentiel en filtrant les rayons solaires ultraviolets, qui sont nocifs pour l’environnement (dysfonctionnement des écosystèmes aquatiques…) et la santé des organismes vivants. Depuis l’entrée en vigueur du Protocole de Montréal q en 1989, les émissions de substances appauvrissant la couche d’ozone (SAO) ont fortement diminué.

Ozone dans l'air ambiant (végétation, forêt)

La pollution photochimique, mieux connue sous le terme de “pics d’ozone”, est susceptible d’affecter la santé humaine et le développement de la végétation. Elle participe aussi au renforcement de l’effet de serre. La législation européenne a défini des indicateurs de suivi de ce type de pollution pour divers groupes cibles.

Ozone dans l'air ambiant (santé)

L’ozone troposphérique (O3), principal gaz oxydant issu de la pollution photochimique, peut atteindre des concentrations élevées en été. En termes d’effets sur la santé humaine, il affecte surtout l’appareil respiratoire, en particulier celui des personnes les plus sensibles (enfants, personnes âgées, personnes asthmatiques…).

Polluants acidifiants dans l’air ambiant

Le dioxyde de soufre (SO2) et le dioxyde d’azote (NO2) sont des gaz issus principalement de réactions de combustion. À côté de leur impact en termes d’acidification, ils sont irritants pour les voies respiratoires et participent à la formation de particules fines (PM2,5). En outre, le NO2 est précurseur d’ozone et constitue une cause majeure d’eutrophisation.

Particules en suspension dans l'air ambiant

Les particules en suspension dans l’air (PM) sont de tailles et de natures très variables selon leurs origines. Par leurs propriétés oxydantes et pro-inflammatoires, elles affectent les systèmes respiratoire et cardiovasculaire, induisant des impacts sanitaires significatifs vu la taille des populations exposées.

Micropolluants en suspension dans l'air ambiant

Les micropolluants atmosphériques regroupent une multitude de substances très diverses (ETM, COV, HAP, POP…) présentes en très faibles concentrations dans l’air. Certaines sont à l’état gazeux, d’autres sont des éléments constitutifs des particules en suspension dans l’air (PM). Leur toxicité est très variable et encore mal connue pour bon nombre d’entre elles. Certains micropolluants font l'objet d'un suivi.

Évolution récente du climat régional

Les longues séries climatologiques de la station belge de référence à Uccle donnent les grandes tendances de l’évolution du climat dans le pays depuis plus de cent ans(a). Il en ressort notamment que la température moyenne annuelle a augmenté d’environ 2 °C depuis le début du 20e siècle. Pour les tendances en Wallonie, des recherches à l’Institut royal météorologique (IRM) visent à établir des séries de référence à partir de 1880.

Évolution future du climat régional

Les changements climatiques dûs à l’augmentation de la concentration de gaz à effet de serre (GES) dans l’atmosphère sont aujourd’hui bien établis(a). Leurs impacts varient localement selon les vulnérabilités spécifiques à chaque environnement. Des simulations climatiques régionales capables de modéliser des phénomènes météorologiques à petite échelle sont dès lors essentielles pour évaluer les impacts des changements climatiques.

Plan air climat énergie 2016 - 2022

Le 21/04/2016, la Wallonie a adopté le Plan air climat énergie 2016 - 2022 (PACE) q. Celui-ci contient 142 mesures pour réduire les émissions de gaz à effet de serre et autres polluants atmosphériques, améliorer la qualité de l’air et s’adapter aux impacts des changements climatiques. Des mesures portent également sur la production et la consommation d’énergie.

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