Ensembles paysagers

Selon la Convention européenne du paysage q, un paysage est une partie de territoire telle que perçue par les populations, dont le caractère résulte de l’action de facteurs naturels et/ou humains et de leurs interrelations. Cette approche du paysage, qui privilégie la perception, a été utilisée pour établir une cartographie des paysages wallons.

Principales utilisations du territoire

L’utilisation du territoire correspond à la fonction ou à l’usage d’un type d’occupation du sol. À titre d'exemple, une occupation du sol de type "végétation herbacée" peut correspondre à une utilisation en tant que "jardin résidentiel" ou en tant que "prairie". La manière avec laquelle le territoire est utilisé influence la qualité de l’ensemble des composantes environnementales (air, eau, sols, faune, flore, habitats). Les pressions et impacts potentiels, faibles pour la plupart des terrains à usage sylvicole, peuvent être élevés pour les terrains agricoles exploités de façon intensive ou les terrains artificialisés[1].

Artificialisation du territoire

La construction de bâtiments, d’infrastructures et d’équipements entraine une artificialisation du territoire avec des conséquences environnementales multiples : disparition et fragmentation d’habitats (milieux naturels, forestiers, agricoles), perte de superficies agricoles ou sylvicoles productives, perte de puits de carbone, imperméabilisation des sols, modification du cycle naturel de l’eau…

Fragmentation du territoire

La fragmentation du territoire résulte du morcellement d’un habitat naturel continu par la présence de “barrières écologiques” (routes, chemins de fer, bâti, parcelles agricoles gérées intensivement…). Elle conduit à la diminution de la surface de cet habitat et à l’augmentation de l’isolement des espèces qui y vivent, et contribue ainsi à l’érosion de la biodiversité.

Consommation en sol pour le logement

L’artificialisation du territoire[1] à des fins résidentielles génère divers impacts environnementaux : consommation du sol en tant que ressource non renouvelable, disparition d’habitats (milieux naturels, forestiers, agricoles), imperméabilisation du sol… Cette artificialisation est augmentée par le développement corollaire des services et des équipements nécessaires aux ménages (voiries, trottoirs…).

Production de logements neufs

Bien que les logements neufs soient de plus en plus performants d’un point de vue énergétique q, leur production exerce des pressions sur l'environnement, notamment via la consommation en sol, une ressource non renouvelable. Ainsi, les appartements ont généralement un impact plus faible que les maisons unifamiliales et au sein de celles-ci, l’impact augmente des maisons 2 façades aux maisons 3 puis 4 façades.

Imperméabilisation des sols

Les surfaces imperméables correspondent aux surfaces artificialisées qui empêchent l’infiltration des eaux (routes, allées, trottoirs, parkings, bâtiments...)[1]. L’imperméabilisation des sols est une problématique environnementale préoccupante, en raison d’une part de son caractère irréversible à l’échelle de plusieurs générations, et d’autre part de la perte de fonctions qui en découle.

Utilisation des zones d’affectation fixées aux plans de secteur

Les 23 plans de secteur (PdS) de Wallonie sont des outils réglementaires qui définissent les différentes affectations du territoire en différenciant les zones destinées à l’urbanisation des zones non destinées à l’urbanisation[1]. Ils permettent ainsi notamment de gérer les pressions de l’artificialisation sur l’environnement. L’analyse de l’utilisation effective des zones définies aux PdS permet d’évaluer la corrélation entre l’utilisation concrète du territoire et le zonage établi.

Terrains non urbanisés en zones destinées à l'habitat aux plans de secteur

Les terrains non urbanisés[1] en zones destinées à accueillir l’habitat aux plans de secteur constituent théoriquement des disponibilités pour une urbanisation future. Cette urbanisation aurait des conséquences environnementales multiples : consommation de sol en tant que ressource non renouvelable, disparition et fragmentation d’habitats (milieux naturels, forestiers, agricoles), perte de superficies agricoles ou sylvicoles productives, perte de puits de carbone… 

Révisions partielles des plans de secteur

Le principal outil permettant de contrôler l’artificialisation du territoire est le plan de secteur (PdS). Depuis leur adoption, les 23 PdS ont fait l’objet de nombreuses révisions. Le principe de compensation permet de garantir un équilibre entre zones non destinées à l’urbanisation (ZNDU) et zones destinées à l’urbanisation (ZDU) (compensation planologique) et/ou de contrebalancer les impacts de la mise en œuvre de nouvelles ZDU (compensation alternative) lors de révisions partielles des PdS.

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