La croissance du secteur touristique est un signe de dynamisme économique mais, sans mesures de prévention et de gestion, l’augmentation des flux touristiques peut entraîner des pollutions et des nuisances liées à l’utilisation des hébergements, au transport ou encore à la fréquentation des sites touristiques et des milieux naturels.

Des pressions difficiles à mesurer

Le tourisme peut avoir de multiples effets sur l’environnement et les territoires sur lesquels les activités se déploient. Ces impacts sont relativement difficiles à modéliser et à mesurer compte tenu de la complexité du lien de causalité entre les pratiques touristiques et les pressions exercées sur le milieu récepteur. Le suivi de l’affluence des touristes au travers d’indicateurs comme l’intensité touristique ne permet pas de mesurer directement les pressions environnementales mais permet toutefois d’approcher leur niveau d’intensité global.

Forte intensité touristique en province de Luxembourg

L’intensité touristique est le rapport entre le nombre de nuitées enregistrées sur une année et la population d’un territoire exprimée par 1 000 habitants. Plus la présence touristique est forte au regard du nombre de résidents permanents, plus l’intensité est élevée. La province de Luxembourg, qui compte à la fois une offre touristique développée et un nombre d’habitants relativement faible, est la seule province wallonne à avoir une intensité touristique supérieure à la moyenne européenne (9 651 nuitées par 1 000 habitants en 2018 contre 6 226 nuitées par 1 000 habitants pour l’UE-28 en 2017). Au niveau communal, certaines entités principalement rurales et situées au sud du sillon Sambre-et-Meuse (Froidchapelle, Vielsalm, La Roche-en-Ardenne…) connaissent également une intensité touristique importante. Les pressions qui résultent des flux touristiques (liées au transport, à l’utilisation de l’eau, à la génération de déchets…) sont plus importantes en haute saison. Elles doivent dès lors être prises en compte dans la mise en place des infrastructures et dans la gestion de l’environnement par l’ensemble des différents niveaux de pouvoir concernés.

Vers un tourisme plus durable et respectueux de l’environnement ?

L’environnement joue un rôle majeur dans l’attractivité touristique wallonne. Selon les résultats d’une enquête réalisée en 2014[1], la nature est une motivation importante dans le choix de la Wallonie comme destination touristique (citée par 2 visiteurs sur 3) et l’activité la plus souvent pratiquée par les visiteurs en Wallonie est la promenade à pied ou à vélo (21 % des répondants). Les politiques mises en place en Wallonie sont principalement axées sur la promotion d’un tourisme de qualité (qualité du service, qualité de la gestion et du management). Les établissements labellisés "Wallonie destination qualité" (162 en 2019) q ont néanmoins l’obligation d’intégrer dans leur plan d’action des mesures visant à promouvoir le développement du tourisme durable. Par ailleurs, depuis 2015, le Gouvernement wallon soutient le développement de l’écolabel international "Clé verte" (69 établissements en 2019) q. Ce soutien est confirmé dans la Déclaration de politique régionale 2019 - 2024 q, qui prévoit plusieurs autres mesures en vue de promouvoir le tourisme durable et de proximité (valorisation des attractions locales auprès des wallons, amélioration de l’accessibilité en train aux sites touristiques…).

 


[1] CGT (2018)(a), sur base d’une enquête TNS Sofres réalisée en 2014. Une actualisation de l’enquête sera publiée en 2020.

Intensité touristique en Wallonie

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* Données pour 2017

Évaluation

c276b32f-0e48-4d19-8936-2f69ee3759f5 Évaluation de l'état non réalisable et évaluation de la tendance non pertinente

Évaluation non réalisable

Pas de référentiel

Évaluation non pertinente

L’intensité touristique ne mesure pas directement les pressions exercées par le tourisme sur l’environnement. L’évaluation n’est donc pas pertinente.