Les surfaces imperméables correspondent aux surfaces artificialisées qui empêchent l’infiltration des eaux (routes, allées, trottoirs, parkings, bâtiments...)[1]. L’imperméabilisation des sols est une problématique environnementale préoccupante, en raison d’une part de son caractère irréversible à l’échelle de plusieurs générations, et d’autre part de la perte de fonctions qui en découle.

Un taux d’imperméabilisation des sols de 7,2 % en Wallonie

D’après une étude récente de l’ULB(b) reposant sur l’utilisation de données vectorielles d’occupation et d’utilisation du sol, le taux d’imperméabilisation des sols en Wallonie était de 7,2 % en 2007, soit une superficie imperméabilisée de 121 794 ha. Ce taux variait cependant sensiblement entre les communes wallonnes (de 3,7 % à 26,4 %). Les communes présentant les taux les plus élevés étaient situées le long de l’axe Mouscron-Mons-Charleroi-Namur-Liège-Verviers et au nord de celui-ci, particulièrement en périphérie de Bruxelles. Le sud de cet axe était quant à lui caractérisé par des taux d’imperméabilisation plus faibles, à l’exception de la commune d’Arlon et des communes environnantes proches du Grand-Duché de Luxembourg.

La Belgique fait partie des pays les plus imperméabilisés d’Europe

La Wallonie était moins imperméabilisée que la Flandre, qui présentait pour la période 2007 - 2009 un taux d’imperméabilisation de 12,9 % (étude basée sur des données d’occupation du sol enrichies de visites de terrain)(c). Le taux d’imperméabilisation de la Belgique et de 37 autres pays européens a par ailleurs été évalué par l’Agence européenne pour l’environnement, sur base d’une méthodologie reposant sur l’utilisation d’images satellitaires(d). La Belgique présentait selon cette étude en 2006 un taux d’imperméabilisation de 7,18 %, juste après les Pays-Bas (7,96 %) et Malte (13,80 %), alors que la proportion de la superficie totale des sols imperméabilisés pour les 38 pays était estimée à 1,85 %. La Belgique était ainsi classée parmi les pays avec un taux élevé d’imperméabilisation (> 3 %), un taux à mettre en parallèle avec sa densité de population élevée.

Pas d’objectif contraignant pour lutter contre l’imperméabilisation

Limiter l’imperméabilisation passe par limiter l’artificialisation q. Lorsque ce n’est pas possible, les sols déjà artificialisés devraient être remobilisés en priorité plutôt que de nouvelles terres. Les effets de l’imperméabilisation peuvent quant à eux être atténués par certaines mesures comme le recours à des matériaux perméables, l’aménagement d’infrastructures vertes et de systèmes de récupération naturelle de l’eau(e). La Commission européenne a invité les États membres à prendre des mesures pour limiter l’imperméabilisation. Elle a ainsi notamment recommandé, via la feuille de route pour une Europe efficace dans l’utilisation des ressources q, d’atteindre en 2050 le no net land take q, et invité les autorités nationales à établir des objectifs contraignants en matière d’occupation des sols(f).

 


[1] D’après Weng, 2012(a)

Imperméabilisation des sols

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Pas d'évaluation Pas d'évaluation

Cet indicateur ne fait pas l'objet d'une évaluation car il s’agit soit d’un indicateur de contexte, soit d’un indicateur à portée limitée dans le temps (études ponctuelles) ou dans l’espace (échelle sub-régionale).